
Musée du Louvre
de 1991 à 2021 sur les départements des sculptures du musée
Projet d'édition en cours
Photographies de Paule Muxel Bertrand de Solliers
(© dépot Pixtrakk 1991-2021 fonds d'environ 2500 photographies)
Ce travail photographique a initié les courts métrages que nous avons tourné au Musée du Louvre dont "Psyché" et "Prométhée", ensuite "Germain Pilon" en 1991, il est devenu ensuite un projet indépendant.









Un projet d'édition entre les intentions dans le regard de celui qui est vu / qui regarde, de l’image fixée par la photographie et de la sculpture figée dans le temps, à cheval sur plusieurs siècles.
Est-ce que la physionomie d’un visage, un visage figé en pierre sculptée, permet de lire des éléments de l’histoire de son temps, longtemps après ? D’autres fictions, d’autres façons de regarder se seront mises en place …
Pour ma part cela interroge le mouvement, le mouvement désiré, souhaité, ou le moment possible. C’est de cette façon-là que la photographie qui propose des instantanés figés interroge la sculpture elle aussi figée, mais autrement, car en trois dimensions au lieu d’un à-plat.
Quoi de plus complexe que le regard incarné fixé, mémorisé dans les pierres sculptées alors qu’elles ne sont pas censées « bouger », se modifier, elles ne sont évidemment pas mobiles, tout en nous donnant le sens du mouvement ?
Et comment les regardons-nous de façon à donner une actualité à leur sens, de ce qu’on veut bien en lire, voir, muettes, à en entendre ?
Les pierres, qui respirent encore, qui portent le souffle de ceux qui les ont façonnées, nous rappellent que l’art, comme le temps, résiste.


